Voilà maintenant plus de trois ans que l’on est sans nouvelles du journaliste sri-lankais Prageeth Eknaligoda (voir les appels mondiaux d’avril-mai 2011). Prageeth, qui vit à Homagama, a disparu peu avant l’élection présidentielle de janvier 2010. Journaliste et dessinateur de presse pour Lanka-e-News à Colombo, il critiquait sans détour le gouvernement et suivait l’élection de près. Peu de temps avant sa disparition, il avait publié un article d’analyse favorable au candidat de l’opposition, Sarath Fonseka.
Amnesty International craint toujours que Prageeth n’ait été victime d’une disparition forcée en raison de ses activités professionnelles. Il avait déjà été enlevé une fois pendant 24 heures en 2009 et avait eu l’impression d’être suivi dans les jours qui ont précédé sa disparition, en 2010.
L’épouse de Prageeth, Sandya Eknaligoda, a mené inlassablement campagne pour obtenir des informations sur le sort de son époux, se heurtant à de nombreux obstacles. Pendant les deux semaines qui ont suivi le signalement de la disparition de Prageeth par son épouse, la police locale n’a pas ouvert d’enquête ni enregistré sa plainte. Lorsque le dossier a été transmis à la police judiciaire de Colombo, les progrès réalisés ont été si minces que Sandya a jugé nécessaire de déposer une plainte concernant son examen.
Sandya a également déposé une requête en habeas corpus auprès de la Cour suprême de Colombo, demandant l’ouverture rapide d’une enquête approfondie, mais la police a réclamé des reports à plusieurs reprises. Lors d’une audition sur le cas de Prageeth tenue à Homagama en décembre 2012, le juge a pointé du doigt les manquements de l’enquête
Cette action est terminée.
Cette lettre fait partie des Lettres contre l’oubli de juin 2013. | Retour au sommaire des Lettres contre l’oubli | Télécharger le fichier Word | S'inscrire pour recevoir un e-mail chaque mois avec les nouvelles lettres.