Sri Lanka L’ONU confirme la crise des droits humains

25 septembre 2013
Amnesty International, la Société pour les peuples menacés et l'Organisation suisse d'aide aux réfugiés, qui mènent la campagne Sri Lanka, Ne pas se laisser éblouir, saluent la critique claire du ...

Amnesty International, la Société pour les peuples menacés et l'Organisation suisse d'aide aux réfugiés, qui mènent la campagne Sri Lanka, Ne pas se laisser éblouir, saluent la critique claire du Haut-Commissaire des Nations Unies aux droits de l'homme, Navi Pillay, sur la crise des droits humains au Sri Lanka. Elles exigent un arrêt immédiat des négociations en vue d'un accord de réadmission avec ce pays.

Les trois organisations partagent la préoccupation de Navi Pillay sur le climat de peur qui sévit actuellement au Sri Lanka. Les voix critiques y sont menacées ou contraintes au silence par la violence. A tel point que les interlocuteurs du Haut-Commissaire ont été intimidés par les forces de sécurité au cours de sa visite. Les trois organisations ont également documenté la répression violente de l'opposition, tout comme la torture subie par des requérants d’asile renvoyés dans l’île.

Le résultat inquiétant de la courte mission des Nations Unies au Sri Lanka confirme qu'un suivi permanent de la situation des droits humains dans ce pays est nécessaire. Sont également nécessaires de toute urgence des mesures à même de protéger les personnes en danger, en particulier les témoins de crimes de guerre ou de violations des droits humains.

Devant le refus du gouvernement sri lankais d'enquêter de façon crédible sur les crimes de guerre qui ont été commis par l'armée gouvernementale et les Tigres tamouls lors du conflit qui s’est terminé en 2009, le Conseil des droits de l’homme des Nations Unies doit commanditer une enquête internationale indépendante.

La critique sans équivoque de Navi Pillay sur la situation au Sri Lanka indique clairement que le gouvernement suisse ne peut conclure d’accord de réadmission avec ce pays. Les trois organisations réitèrent donc leur demande d’un arrêt complet des renvois au Sri Lanka, jusqu’à ce la situation ait évolué de façon significative.