Le journaliste et dessinateur sri-lankais Prageeth Eknaligoda a disparu le 24 janvier 2010 alors qu’il avait quitté son travail et regagnait son domicile à Homagama, près de Colombo, la capitale.
Sa disparition a eu lieu à l'approche de l'élection présidentielle qui s'est tenue au Sri Lanka le 26 janvier 2010. Ouvertement critique à l’égard du gouvernement, Prageeth Eknaligoda suivait l'élection de près et, une semaine avant sa disparition, il avait achevé une analyse comparative des deux principaux candidats à l'élection présidentielle qui montrait une préférence pour le candidat de l'opposition, Sarath Fonseka, qui a ensuite perdu le scrutin.
Au Sri Lanka, la législation de lutte contre le terrorisme et la réglementation d'exception sont souvent utilisées pour étouffer la dissidence au nom de la sécurité nationale. De plus, des journalistes ont été tués ou été victimes d’agressions, d'enlèvements et de harcèlement, imputables aussi bien à des représentants des autorités qu'à des membres de groupes armés. Les homicides dont ont été victimes des journalistes n'ont fait l'objet d'aucune poursuite judiciaire depuis 2005.
Sandya Eknaligoda, épouse de Prageeth et militante, s’engage sans relâche pour obtenir justice. Malheureusement, sa quête courageuse pour connaître la vérité n'a fait qu'entraîner de nouvelles épreuves. Elle est victime de harcèlement et a récemment était l’objet d’une campagne de dénigrement.
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