Chiou Ho-shun est détenu dans le couloir de la mort à Taiwan depuis 1989. Il risque d'être exécuté à tout moment.
Il a été arrêté en 1988, avec onze autres personnes, pour son implication dans deux meurtres. Les douze accusés affirment avoir été détenus au secret durant les quatre premiers mois de leur détention, et avoir été torturés dans le but de les faire «avouer». Chiou Ho-shun explique qu'on lui a bandé les yeux, qu'on l'a attaché et qu'on l'a forcé à s'asseoir sur de la glace, qu'on l'a électrocuté et qu'on lui a versé de l'eau poivrée dans la bouche et le nez. Ses interrogatoires duraient jusqu'à dix heures d'affilée, pendant lesquelles cinq ou six personnes le passaient à tabac. Il a ainsi perdu une bonne partie de l'ouïe du côté gauche et souffre de migraines.
À la suite d'un procès inéquitable, ses onze coaccusés ont été condamnés à des peines de prison. Seul Chiou Ho-shun a été condamné à la peine capitale. En 1994, deux procureurs et dix policiers travaillant sur l'affaire ont été reconnus coupables d'avoir extorqué des «aveux» sous la torture. Aucune preuve matérielle reliant Chiou Ho-shun et ses coaccusés aux crimes commis n'a jamais été présentée.
Après l'échec de son appel en 2011, Chiou Ho-shun s'est adressé à la cour: «Je n'ai tué personne. Pourquoi les juges ne trouvent-ils pas le courage de me déclarer non coupable?»
Proposition de lettre et revendications
Monsieur le Président,
Chiou Ho-shun est détenu dans le couloir de la mort à Taiwan depuis 1989. Il risque d'être exécuté à tout moment.
Il a été arrêté en 1988, avec onze autres personnes, pour son implication dans deux meurtres. Les douze accusés affirment avoir été détenus au secret durant les quatre premiers mois de leur détention, et avoir été torturés dans le but de les faire «avouer». Chiou Ho-shun explique qu'on lui a bandé les yeux, qu'on l'a attaché et qu'on l'a forcé à s'asseoir sur de la glace, qu'on l'a électrocuté et qu'on lui a versé de l'eau poivrée dans la bouche et le nez. Ses interrogatoires duraient jusqu'à 10 heures d'affilée, pendant lesquelles cinq ou six personnes le passaient à tabac. Il a ainsi perdu une bonne partie de l'ouïe du côté gauche et souffre de migraines.
À la suite d'un procès inéquitable, ses onze coaccusés ont été condamnés à des peines de prison. Seul Chiou Ho-shun a été condamné à la peine capitale. En 1994, deux procureurs et dix policiers travaillant sur l'affaire ont été reconnus coupables d'avoir extorqué des «aveux» sous la torture. Aucune preuve matérielle reliant Chiou Ho-shun et ses coaccusés aux crimes commis n'a jamais été présentée.
Après l'échec de son appel en 2011, Chiou Ho-shun s'est adressé à la cour: «Je n'ai tué personne. Pourquoi les juges ne trouvent-ils pas le courage de me déclarer non coupable?»
Je suis très préoccupé·e par cette situation et je vous exhorte, Monsieur le Président, de surseoir à l'exécution de Chiou Ho-shun. Je vous appelle à veiller à ce que Chiou Ho-shun bénéficie d'un nouveau procès.
De plus je vous demande de suspendre toutes les exécutions et l'imposition de nouvelles condamnations à mort, première étape vers une abolition totale de la peine capitale à Taiwan.
Dans cette attente, je vous prie de croire, Monsieur le Président, à l’expression de ma haute considération.
Lettres à adresser à:
Ma Ying-jeou
Président de la République de Chine
Bureau du Président
No. 122, Sec. 1
Chongqing S. Road
Zhongzheng District
Taipei City 10048
Taiwan République de Chine
Fax : +886 223832941 ou +886 223719268
Copie à
Représentation de Taipei
Dr. Wu-Lien Wei
Markgrafenstrasse 35
D-10117 Berlin
Fax: 030 - 2036 1101
E-Mail: [email protected]
Témoignez votre solidarité envers Chiou Ho-Shun. Il aimerait recevoir des cartes postales de personnes du monde entier, illustrant l'endroit où elles vivent. Écrivez à:
Chiou Ho-shun
Taipei Detention Center
No. 2 Li-de Road
Tucheng District
Cette lettre fait partie des Lettres contre l’oubli de novembre 2012. | Retour au sommaire des Lettres contre l’oubli | Télécharger le fichier Word | S'inscrire pour recevoir un e-mail chaque mois avec les nouvelles lettres.