Père de famille, défenseur des droits du travail et ancien rédacteur en chef d’un magazine politique, Somyot Prueksakasemsuk purge une peine de diz ans de prison pour avoir publié deux articles jugés insultants à l’égard de la monarchie thaïlandaise.
Somyot a été arrêté en avril 2011 à la frontière entre la Thaïlande et le Cambodge, cinq jours après avoir lancé une pétition demandant un examen parlementaire de la loi thaïlandaise qui réprime le crime de lèse-majesté. Cette loi prévoit une peine maximum de quinze ans de prison à l’encontre de quiconque diffame, insulte ou menace le roi, la reine, l’héritier du trône ou le régent.
Le 22 juillet 2011, Somyot a lui-même été inculpé pour lèse-majesté. Son procès s’est ouvert à Bangkok en novembre 2011. En janvier 2013, il a été condamné à cinq ans de prison pour chacun des deux articles qu’il avait publiés. Le tribunal a par ailleurs révoqué le sursis relatif à une peine d’un an d’emprisonnement à laquelle il avait été condamné dans une autre affaire.
Incarcéré depuis son arrestation, Somyot souffre d’hypertension, de la goutte et d’une hépatite B. Il fait actuellement appel de sa condamnation. La loi thaïlandaise dispose qu’il peut être libéré en attendant l’issue de son appel, mais les autorités ont rejeté ses quinze demandes de libération sous caution.
Cette action est terminée.
Cette lettre fait partie des Lettres contre l'oubli de février 2014. | Télécharger le fichier Word | S'inscrire pour recevoir un e-mail chaque mois avec les nouvelles lettres.