L’Organisation des ouvriers et paysans unis (UWFO) est un syndicat vietnamien créé en 2006 pour protéger et promouvoir les droits des travailleurs et des travailleuses. Les syndicats indépendants étant interdits au Viêt-Nam, l’UWFO plaide aussi pour le droit de constituer des syndicats ou des associations de travailleurs et travailleuses et de participer à leurs activités sans subir l’ingérence du gouvernement.
Trois dirigeants de l’UWFO ont été arrêtés en novembre 2006, lors d’une vague de répression visant les dissident·e·s. L’un d’eux, Doan Van Dien, est toujours incarcéré. Il a été condamné à quatre ans et demi d’emprisonnement le 10 décembre 2007.
Tran Quoc Hien, directeur d’un cabinet de conseil juridique de Ho Chi Minh-Ville qui assiste les agriculteurs et agricultrices dont les terres ont été confisquées par les autorités, a été arrêté le 12 janvier 2007. Il avait été nommé porte-parole de l’UWFO deux jours avant son arrestation. Il a été condamné à cinq ans d’emprisonnement à l’issue de son procès, le 15 mai 2007. Lui aussi est toujours en prison.
Amnesty International pense que Doan Van Dien et Tran Quoc Hien ont été arrêtés en raison de leurs activités syndicales. Il s’agit de prisonniers d’opinion, détenus uniquement pour avoir exercé pacifiquement leurs droits à la liberté d’expression et d’association. Ces droits sont pourtant garantis par le Pacte international relatif aux droits civils et politiques, auquel le Viêt-Nam est partie.
Revendications de l'action terminée
Monsieur le Premier Ministre,
Trois dirigeants de l’Organisation des ouvriers et paysans unis (UWFO) ont été arrêtés en novembre 2006, lors d’une vague de répression visant les dissident·e·s.
Doan Van Dien, est toujours incarcéré. Il a été condamné à quatre ans et demi d’emprisonnement le 10 décembre 2007. Tran Quoc Hien, directeur d’un cabinet de conseil juridique de Ho Chi Minh-Ville a été arrêté le 12 janvier 2007. Il avait été nommé porte-parole de l’UWFO deux jours avant son arrestation. Il a été condamné à cinq ans d’emprisonnement à l’issue de son procès, le 15 mai 2007. Lui aussi est toujours en prison.
Amnesty International pense que Doan Van Dien et Tran Quoc Hien ont été arrêtés en raison de leurs activités syndicales. Il s’agit de prisonniers d’opinion, détenus uniquement pour avoir exercé pacifiquement leurs droits à la liberté d’expression et d’association. Ces droits sont pourtant garantis par le Pacte international relatif aux droits civils et politiques, auquel le Viêt-Nam est partie.
Je suis très préoccupé·e par cette situation et vous demande, Monsieur le Premier Ministre, la libération immédiate et inconditionnelle de Doan Van Dien et Tran Quoc Hien. Je vous demande également de prendre toutes les mesures nécessaires pour mettre un terme au harcèlement et à la détention de tous les dissidents pacifiques.
Dans cette attente, je vous prie de croire, Monsieur le Premier Ministre, en l’expression de ma haute considération.
Cette lettre fait partie des Lettres contre l’oubli de mai 2010.
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