«C'est avec plaisir que nous avons accepté l'invitation des autorités vietnamiennes à venir discuter du travail et des méthodes d'Amnesty International, qui consistent notamment à engager le dialogue avec les gouvernements du monde entier», a déclaré Frank Jannuzi, directeur exécutif adjoint de la section des États-Unis, qui a passé six jours dans ce pays d'Asie du Sud-Est. «Nous avons aussi profité de l'occasion pour évoquer nos préoccupations relatives à la situation en matière de droits humains au Viêt-Nam, notamment les sévères restrictions de la liberté d'expression.»
Ces deux dernières années, les autorités vietnamiennes ont mis derrière les barreaux des dizaines de défenseurs des droits humains, notamment des blogueurs, des auteurs-compositeurs, des avocats, des défenseurs des droits des travailleurs, des adeptes de groupes religieux, des militants pour la démocratie, etc., alors même qu'elles demandaient à siéger au Conseil des droits de l'homme des Nations unies pour la période 2014-2016.
Le délégué d'Amnesty International s'est rendu dans la capitale vietnamienne, Hanoï, ainsi qu'à Ho Chi Minh-Ville, dans le sud du pays ; il a rencontré des représentants des autorités en charge des droits humains, des affaires étrangères, de la sécurité publique, des droits des travailleurs et des affaires religieuses. Il s'est aussi entretenu en privé avec des diplomates étrangers à Hanoï, et a rencontré des universitaires, des responsables religieux et les anciens prisonniers d'opinion Pham Hong Son et Nguyen Van Dai.
«Cette visite a été une première occasion de discuter de notre travail et de nos préoccupations avec le gouvernement vietnamien», a déclaré Isabelle Arradon, directrice adjointe du programme Asie et Pacifique d'Amnesty International, qui supervise le travail de l'organisation sur le Viêt-Nam. «Nous espérons vivement que des représentants d'Amnesty International pourront effectuer d'autres visites dans le pays cette année, et que nous maintiendrons un dialogue constructif avec le gouvernement sur les droits humains au Viêt-Nam», a-t-elle ajouté.