Le 31 décembre, des groupes d’hommes ont commis une série d‘agressions sexuelles devant la gare principale de Cologne.© ConstiAB / CC
Le 31 décembre, des groupes d’hommes ont commis une série d‘agressions sexuelles devant la gare principale de Cologne. © ConstiAB / CC

Evènements de Cologne Amnesty condamne la violence sexuelle contre les femmes

Communiqué de presse publié le 12 janvier 2016, Berne. Contact du service de presse
Amnesty International condamne les événements de la veille du Nouvel An à Cologne et dans d'autres villes allemandes comme une violation grave du droit à l'intégrité physique des femmes. Dans le même temps, Amnesty rejette la propagande raciste contre les réfugiés.

«Ces attaques sont des violations graves du droit à l'intégrité physique des femmes», a déclaré Stella Jegher d'Amnesty International Suisse. «Les auteurs ont montré de manière odieuse qu'ils ne respectent pas la dignité des femmes. En principe, toute forme de violence sexuelle contre les femmes devrait être poursuivie en justice - indépendamment de l'origine présumée des auteurs», a ajouté Stella Jegher.

Prévention nécessaire

Amnesty International s’est toujours mobilisée contre toutes formes de violence faites aux femmes, et demande des mesures de prévention efficaces, telles que celles prévues par la Convention d’Istanbul. La Convention européenne sur la prévention et la lutte contre la violence contre les femmes et la violence domestique (dite Convention d'Istanbul) doit être enfin ratifiée et appliquée en Suisse.

Propagande raciste

Amnesty s’inquiète des événements de Cologne, mais aussi de l'augmentation de la propagande raciste et de l’augmentation de la violence à caractère raciste contre les réfugiés et les immigrés. «Nous observons avec une grande inquiétude que les groupes d'extrême-droite en Allemagne ainsi que des politiciens conservateurs en Allemagne et en Suisse, utilisent la question de la violence sexuelle contre les femmes pour renforcer les préjugés négatifs à l’encontre des réfugiés et des immigrés», explique Stella Jegher.

«La politique et les médias sont appelés à mener un débat différencié dans lequel les droits des femmes et ceux des migrants et des réfugiés ne soient pas montés les uns contre les autres.» Amnesty rejette également les demandes répétées de contrôle de police sans motif préalable, pratique qui conduit en réalité à un «profilage racial» renforçant la suspicion générale contre les personnes d’origine étrangère.