Le jeune militant Jabbar Savalan, 20 ans, a été inculpé en mai 2011 en raison de ses activités militantes pacifiques contre le gouvernement et notamment à cause des commentaires qu’il a publiés sur le site Internet Facebook. Le 26 décembre 2011 il a bénéficié d’une grâce présidentielle et a été remis en liberté.
Membre actif du parti d’opposition du front populaire d’Azerbaïdjan (APFP), Jabbar Savalan a été arrêté le 5 février 2011 au soir, alors qu’il rentrait chez lui après une réunion. Il a été appréhendé et a été contraint de monter dans un véhicule de police sans la moindre explication et sans être informé de ses droits. Le 4 mai 2011, il a été inculpé pour détention de substances illicites destinées à sa consommation personnelle malgré une analyse sanguine prouvant qu’il n’avait pas consommé de drogue. Sa condamnation se fondait principalement sur des «aveux» extorqués sous la contrainte alors qu’il s’était vu refuser d’entrer en contact avec un avocat. Amnesty International a recensé des cas similaires dans lesquels la police aurait trouvé de la drogue sur des personnes se montrant particulièrement critiques à l’égard du gouvernement azerbaïdjanais.
Jabbar Savalan était, en décembre, un des cas du Marathon des lettres annuel d’Amnesty International au cours duquel des centaines de milliers de personnes dans plus de 80 pays sont passées à l’action pour demander que les droits humains soient respectés. Plus d’un million d’appels ont été lancés en faveur de la libération de Jabbar Savalan dans le cadre de ce Marathon 2011.
«Je suis heureux de retrouver mes amis. Je me sens bien maintenant que je peux passer du temps avec eux et avec ma famille», a déclaré Jabbar Savalan à Amnesty lors de sa libération.
«Amnesty International symbolise les droits humains et la liberté, pas seulement en Azerbaïdjan, mais partout dans le monde. Je suis reconnaissant pour tous les efforts déployés par votre organisation et d’autres mouvements, qui se battent pour la liberté en Azerbaïdjan.»