Journaliste d'investigation primée, Khadija Ismayilova n'hésite pas à critiquer ouvertement le régime azerbaïdjanais. Elle a publié de nombreux articles dénonçant les violations des droits humains et la corruption au plus haut niveau. En représailles, les autorités ont d'abord mené une longue campagne de diffamation contre elle dans les médias contrôlés par le régime. Puis l’ont accusée, sur la base d’éléments forgés de toutes pièces, d'évasion fiscale, de détournement de fonds et de commerce illégal.
Arrêtée le 5 décembre 2014, Khadija Ismayilova a été condamnée le 1er septembre 2015 à sept ans et demi de prison. Le procès, qui s'est tenu à Bakou, la capitale du pays, était censé être public. Mais à plusieurs reprises des observateurs n'ont pas été autorisés à accéder à la salle d'audience, sous prétexte que celle-ci était trop petite pour accueillir toutes les personnes qui désiraient assister au procès (une tactique délibérée, souvent utilisée par les autorités azerbaïdjanaises). Khadija Ismayilova a fait appel de sa condamnation mais son recours a été rejeté le 25 novembre 2015.
Amnesty International considère Khadija Ismayilova comme une prisonnière d’opinion.
Action lettre terminée