Intigam Aliev, qui préside l’ONG Société pour l'éducation juridique et critique ouvertement le gouvernement, a été arrêté en août 2014. En avril 2015, il a été condamné à sept ans et demi de prison pour des accusations forgées de toutes pièces – évasion fiscale, entreprise illégale et abus d'autorité – dans le cadre d'une répression ciblant les voix dissidentes en Azerbaïdjan. Les autorités ont également perquisitionné et ordonné la fermeture de cette ONG, qui a aidé des victimes de persécutions motivées par des raisons politiques et les a représentées devant la Cour européenne des droits de l'homme.»
Justice doit être rendue
«Le prisonnier d'opinion Intigam Aliev a payé le prix fort pour son travail très actif en faveur des droits humains : le seul "crime" qu'il a commis a été de défendre les libertés de ses concitoyens, a déclaré Denis Krivosheev, directeur adjoint du programme Europe et Asie centrale d'Amnesty International. «Après plus d'un an et demi en prison, sa libération est bienvenue, mais il doit désormais être innocenté de toutes les charges retenues contre lui et être autorisé à reprendre son travail. Sans cela, justice ne sera pas rendue à cet homme déterminé.»
Sept prisonniers d'opinion toujours derrière les barreaux
Le 17 mars 2016, le président Ilham Aliev a signé un décret ordonnant la libération de 10 autres prisonniers d'opinion dans le cadre d'une amnistie plus large. Cependant, sept prisonniers d'opinion se trouvent toujours derrière les barreaux en Azerbaïdjan. Amnesty International continuera de demander leur libération immédiate et sans condition.