Ihar Tsikhanyuk était hospitalisé pour un ulcère à l'estomac à Hrodna, dans l'ouest du Bélarus, lorsque deux policiers en civil sont venus le voir le 6 février 2013 et lui ont demandé de les suivre à des fins d'interrogatoire. Arrivés au poste, ils ont demandé à Ihar – défenseur des droits des lesbiennes, des gays et des personnes bisexuelles, transgenres et intersexuées (LGBTI) – la marque de son téléphone portable, de sa voiture et de ses chaussures.
Lorsqu'Ihar s'est penché pour regarder la marque de ses chaussures, les policiers lui ont assené un coup à la poitrine et il s'est écroulé. Ils lui ont alors dit de se relever et lui ont de nouveau donné plusieurs coups de poing. Les deux policiers sont partis et trois autres sont entrés. Ils ont raillé l'orientation sexuelle d'Ihar et l'ont menacé de nouvelles violences.
Lorsque la police l'a ramené à l'hôpital, Ihar a demandé au personnel soignant de recenser ses blessures, mais ils ont refusé au motif que cela ne faisait pas partie de leurs attributions.
Cet épisode est survenu peu après qu'Ihar et d'autres militants ont essayé d'enregistrer une association, le centre de défense des droits humains Lambda, qui défend activement les droits des personnes LGBTI au Bélarus.
Lorsqu'Ihar a porté plainte en raison du traitement dont il avait fait l'objet, le bureau du procureur lui a rapidement fait savoir que les preuves étaient insuffisantes pour ouvrir une enquête. Le recours qu'il avait formé contre cette décision a été rejeté, et les policiers responsables du passage à tabac d'Ihar n'ont pas été tenus de rendre des comptes.
Proposition de lettre et revendications
Monsieur le Procureur général,
Le 6 février 2013, Ihar Tsikhanyuk était hospitalisé à Hrodna, lorsque deux policiers en civil sont venus le voir et lui ont demandé de les suivre à des fins d'interrogatoire.
Arrivés au poste, les policiers lui ont assené un coup à la poitrine et il s'est écroulé. Ils lui ont alors dit de se relever et lui ont de nouveau donné plusieurs coups de poing. Les deux policiers sont partis et trois autres sont entrés. Ils ont raillé l'orientation sexuelle d’Ihar Tsikhanyuk et l'ont menacé de nouvelles violences.
Lorsque la police l'a ramené à l'hôpital, Ihar Tsikhanyuk a demandé au personnel soignant de recenser ses blessures, mais ils ont refusé au motif que cela ne faisait pas partie de leurs attributions.
Cet épisode est survenu peu après qu'Ihar Tsikhanyuk et d'autres militants ont essayé d'enregistrer une association, le centre de défense des droits humains Lambda, qui défend activement les droits des personnes LGBTI au Bélarus.
Lorsqu' Ihar Tsikhanyuk a porté plainte en raison du traitement dont il avait fait l'objet, le bureau du procureur lui a rapidement fait savoir que les preuves étaient insuffisantes pour ouvrir une enquête. Le recours qu'il avait formé contre cette décision a été rejeté, et les policiers responsables du passage à tabac d'Ihar Tsikhanyuk n'ont pas été tenus de rendre des comptes.
Je suis très préoccupé·e par cette situation et je vous demande, Monsieur le Procureur général, d’enquêter sur les mauvais traitements et les menaces infligés par des policiers au commissariat du district d'Octobre à Hrodna et d’obliger les responsables à rendre des comptes.
Dans cette attente, je vous prie de croire, Monsieur le Procureur général, à l’expression de ma haute considération.
Lettres adresser à:
Alyaksandr Koniuk
Generalnaya Prokuratura
ul. Internatsionalnaya 22
220030 Minsk
Bélarus
E-mail: [email protected]
Fax: 00375 17 226 42 52 (dites «fax» distinctement si quelqu’un décroche)
Copie à:
Ambassade de la République du Bélarus
Quartierweg 6
Case postale 153
3074 Muri b. Berne
Fax: 031 952 76 16
E-mail: [email protected]
Cette lettre fait partie des Lettres contre l'oubli d'octobre 2014 | Télécharger le fichier Word | S'inscrire pour recevoir un E-mail chaque mois avec des nouvelles lettres