Bélarus Droits humains: soyez fairplay!

16 avril 2014
En mai 2014, le championnat du monde de hockey sur glace aura lieu au Bélarus. Amnesty International demande également le fairplay envers les droits humains!

Depuis des années, la «dernière dictature d’Europe» attire l’attention en violant les droits humains. Le Bélarus est le dernier pays d’Europe à autoriser la peine de mort. En 2012, trois hommes ont été exécutés et, en 2013, quatre personnes ont été condamnées à mort. La liberté d'expression et la liberté d'association sont drastiquement restreintes, et des personnes finissent sous les verrous simplement pour avoir émis des critiques envers le gouvernement.

Au Bélarus, toutes formes de manifestations publiques, y compris celles ne comprenant qu’une seule personne, doivent être officiellement approuvées. Ce qui n’est presque jamais le cas. Les manifestant∙e∙s pacifique∙s sont arrêté∙e∙s arbitrairement ou doivent payer des amendes élevées. Les étudiant∙e∙s critiques envers le régime sont expulsé∙e∙s des universités. Le gouvernement contrôle – et censure – les médias.

Amnesty International demande que toutes les personnes qui ont été emprisonnées pour avoir exprimé pacifiquement leur opinion soient libérées immédiatement et sans condition. Amnesty International demande l’abolition de la peine de mort et l’abrogation de toutes les lois répressives qui restreignent la liberté d’expression et d’association.

Les prisonniers d’opinion

Plus de 700 personnes ont été arrêtées lors des élections présidentielles de décembre 2010. Le candidat socio-démocrate aux élections présidentielles Mikalai Statkevich et Eduard Lobau, un militant du mouvement de résistance des jeunes, sont emprisonnés depuis cette période. Ales Bialiatski, le directeur de l’organisation des droits humains Viasana, interdite au Bélarus, se trouve également en prison en raison de son travail depuis août 2011.

Amnesty International considère Ales Bialiatski, Mikalai Statkevich et Eduard Lobau comme des prisonniers d’opinion, dont les condamnations et emprisonnements ont été politiquement motivés et demande leur libération immédiate et sans condition.

Les lois répressives

Au Bélarus, les organisations non-gouvernementales doivent s’inscrire dans un registre gouvernemental, ce qui leur est refusé dans la plupart des cas. Celui ou celle qui travaille pour une organisation non enregistrée, peut être condamné∙e∙s jusqu’à deux ans de prison. Au cours de ces dernières années, les autorités du Bélarus ont officiellement interdit de nombreuses organisations. Cependant, ces organisations interdites –ou pas encore inscrites— continuent d’être actives. Par conséquent, elles sont en permanence intimidées et harcelées.

Amnesty International demande au gouvernement du Bélarus d’abroger les lois répressives, plus particulièrement l’art. 193.1 de son Code pénal, qui limitent la liberté d’expression et d’association et de mettre fin à la persécution et à l’intimidation des militant∙e∙s de la société civile du pays.