Le 16 mars 2018, Vladislav Charkovski, alors âgé de 17 ans, a été arrêté dans la rue sans mandat d’arrêt et il a été emmené directement au commissariat de police. Il n’a pas bénéficié des services d’un avocat et sa mère n’a été autorisée à le voir que le lendemain. Vladislav Charkovski a été accusé d’appartenir à un groupe organisé menant des activités illicites. Malgré le manque d’informations concernant la composition de ce groupe et ses activités, il a été condamné le 4 septembre 2018 à 10 ans de prison pour des infractions de faible gravité et sans violence liées aux stupéfiants, à l’issue d’un procès inique. Par la suite, sa peine a été abaissée à huit ans et deux mois.
Selon les informations dont dispose Amnesty International, les enfants et les jeunes personnes ont été ciblés de manière disproportionnée dans le cadre de la politique de lutte contre les stupéfiants au Bélarus et on estime que des milliers d’enfants et de jeunes purgent de longues peines de prison pour des infractions de faible gravité et sans violence liées aux stupéfiants. Iels sont victimes de nombreuses violations des droits humains dès leur arrestation, pendant l’enquête et le procès, et une fois condamné∙e∙x∙s. Beaucoup sont détenu∙e∙x∙s dans des conditions qui ne respectent pas le droit international relatif aux droits humains.
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