Avdo Palić commandait durant la guerre l’Armée de la République de Bosnie-Herzégovine. Le 27 juillet 1995, des soldats de l’Armée serbe de Bosnie l’ont emmené de force alors qu’il se trouvait dans le cantonnement de la Force de protection des Nations unies (FORPRONU) à Žepa.
Tout en se félicitant de ce que les restes d'Avdo Palić ont pu être identifiés, Amnesty International est préoccupée par le temps qu’il a fallu aux autorités pour parvenir à ce résultat. L’organisation demande à ces dernières de prendre des mesures sérieuses pour que les responsables présumés de la disparition forcée du colonel Avdo Palić soient traduits en justice.
L’endroit où se trouvent quelque 10 000 à 12 000 personnes (le chiffre varie selon les estimations) ayant subi une disparition forcée pendant la guerre de Bosnie Herzégovine, entre 1992 et 1995, reste inconnu à ce jour. En outre, quelque 3 000 corps localisés et exhumés n’ont toujours pas été identifiés.
Dans la plupart des cas, l’impunité est toujours en vigueur pour les disparitions forcées et d’autres crimes de guerre, et les familles des victimes se voient toujours refuser leur droit d’exercer un recours et d’obtenir réparation.
Revendications de l'action terminée
Monsieur le Procureur général,
Les restes du colonel Avdo Palić ont été identifiés en août 2009 par les autorités, huit ans après leur exhumation en novembre 2001 d'une fosse commune située dans la municipalité de Rogatica. Avdo Palić commandait durant la guerre l’Armée de la République de Bosnie-Herzégovine. Le 27 juillet 1995, des soldats de l’Armée serbe de Bosnie l’ont emmené de force alors qu’il se trouvait dans le cantonnement de la Force de protection des Nations Unies (FORPRONU) à Žepa. Tout en se félicitant de ce que les restes d'Avdo Palić ont pu être identifiés, je suis préoccupée par le temps qu’il a fallu aux autorités pour parvenir à ce résultat.
L’endroit où se trouvent quelque 10 000 à 12 000 personnes (le chiffre varie selon les estimations) ayant subi une disparition forcée pendant la guerre de Bosnie Herzégovine, entre 1992 et 1995, reste inconnu à ce jour. En outre, quelque 3 000 corps localisés et exhumés n’ont toujours pas été identifiés.
Dans la plupart des cas, l’impunité est toujours en vigueur pour les disparitions forcées et d’autres crimes de guerre, et les familles des victimes se voient toujours refuser leur droit d’exercer un recours et d’obtenir réparation.
Je suis très préoccupé·e, Monsieur le Procureur général, devant l’impunité prolongée des auteurs présumés de disparitions forcées et d’autres violations des normes en matière de droits humains et du droit international humanitaire lors de la guerre en Bosnie Herzégovine. De ce fait, je vous demande de rendre justice aux victimes et à leurs proches et de leur offrir une réparation.
Dans cette attente, je vous prie de croire, Monsieur le Ministre, en l’expression de ma haute considération.
Cette lettre fait partie des Lettres contre l’oubli de xxx 2010.
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