Depuis 2019, dans le cadre de sa politique «zéro demande d’asile», le gouvernement danois a pris toute une série de mesures visant à renvoyer les réfugié·e·s dans leur pays. Depuis, les permis de séjour de près de 900 réfugié·e·s syrien·ne·s ont fait l’objet d’un examen en procédure accélérée. Le sort des Syrien·ne·s ayant reçu une décision négative reste incertain, le Danemark n’entretenant pour l’heure aucune relation diplomatique avec le régime de Damas et ne pouvant par conséquent procéder à aucune expulsion.
Au sein des centres de retour, les réfugié·e·s sont poussé·e·s à accepter de retourner «volontairement» en Syrie, une pratique en violation avec le droit international. La Syrie reste un pays dangereux. Les personnes qui retournent dans les zones contrôlées par le gouvernement syrien doivent se soumettre à une procédure d’«habilitation de sécurité» qui comprend un interrogatoire par les forces de sécurité syriennes. Ces forces de sécurité sont responsables d’atteintes aux droits humains et de violences généralisées et systématiques constituant des crimes contre l’humanité, notamment des actes de torture, des exécutions extrajudiciaires et des disparitions forcées.
Action lettre terminée