La Syrie n'est pas un pays de retour «sûr», même si les autorités danoises considèrent Damas et ses environs comme des lieux «sûrs» pour le renvoi de personnes. Si les personnes réfugiées au Danemark sont renvoyées dans leur pays, elles risquent d’être victimes de graves atteintes aux droits humains, notamment des détentions arbitraires, des actes de torture et d’autres mauvais traitements, ainsi que des disparitions forcées. C'est la raison pour laquelle le Danemark ne doit pas leur retirer leurs permis de séjour. En effet, les Syrien·ne·s n’ayant pas de permis de séjour risquent également d’être victimes de graves restrictions au Danemark, notamment d’être placé·e·s en détention dans un centre de rapatriement, séparé·e·s de leur famille, pour une durée indéterminée.
Depuis l'action d'envoi de lettres du 11 mai 2021, le nombre de personnes réfugiées de Syrie dont le permis de séjour a été révoqué a augmenté. Au début du mois de juin, 402 personnes étaient concernées par cette décision. Bien que nombre d'entre elles aient fait appel de cette décision et attendent impatiemment le résultat, le nombre de personnes ayant reçu un refus définitif est passé de 39 à 48 depuis avril. Depuis le 18 mai 2021, des réfugié·e·s syrien·ne·s tiennent un sit-in devant le parlement danois pour protester contre la décision des autorités danoises de révoquer la protection temporaire de centaines de personnes qui ont été forcées à fuir leur pays. De même, le 19 mai, des milliers de personnes sont descendues dans les rues de 25 villes du pays scandinave pour manifester leur solidarité avec leurs voisin·e·s et ami·e·s syrien·ne·s. Soutenez-les maintenant.