«Des centaines de réfugiés, dont de nombreux enfants, sont déjà morts en 2016 en tentant la périlleuse traversée de la mer Égée. Tout navire de l'OTAN qui aperçoit une embarcation en détresse doit lui porter secours immédiatement, a déclaré Iverna McGowan, directrice du Bureau d'Amnesty International auprès des institutions européennes.
Respecter le droit d’asile
«Les forces de l'OTAN ne doivent surtout pas devenir un nouvel obstacle entre les réfugiés et la protection internationale à laquelle ils ont droit. Intercepter des réfugiés qui tentent d'atteindre le continent européen et les renvoyer illégalement en Turquie – pays qui accueille déjà 2,5 millions de réfugiés – constituerait une grave violation de leur droit de demander l'asile et irait à l'encontre du droit international.»
L'Europe doit immédiatement appliquer et renforcer les programmes de réinstallation des réfugiés qui se trouvent en Turquie. Proposer des solutions sûres et légales serait la seule mesure susceptible de dissuader les migrants de se lancer dans des traversées maritimes clandestines et dangereuses.
«Ralentir le flux»
L'OTAN a annoncé le 11 février 2016 qu'elle envoyait trois bâtiments en mer Égée afin d'aider à «ralentir le flux» de réfugiés et de migrants qui arrivent en Europe. Elle mènera une mission de surveillance des trafiquants d'êtres humains, des réseaux criminels et des traversées illégales vers la Grèce.