Des images vidéo filmées par des témoins montrent que Zak Kostopoulos a été violemment frappé par deux hommes après être entré dans une bijouterie au centre-ville d’Athènes. Les séquences montrent également la police arrêtant violemment Zak Kostopoulos alors qu’il était au sol, en train de mourir. On y voit également un policier appuyant violemment sa jambe sur son cou et un autre lui donnant des coups de pied. D’après le rapport médicolégal, Zak Kostopoulos est mort des blessures multiples qui lui ont été infligées.
Les enquêtes pénales et disciplinaires sur sa mort ont été entachées par de graves irrégularités: la police n’a pratiquement rien fait pour réunir des éléments de preuve, la scène de crime n’a pas été mise sous scellés et les agresseurs n’ont pas été immédiatement arrêtés. En raison des préjugés persistants contre les personnes LGBTI et les personnes vivant avec le VIH et de la couverture médiatique des médias grand public, Zak Kostopoulos a été présenté comme un «consommateur de stupéfiants qui était entré dans la bijouterie pour la cambrioler». Heureusement, d’autres éléments de preuve ont rapidement décrédibilisé ces mensonges.
À ce jour, deux civils et quatre policiers ont été inculpés pour coups et blessures ayant entraîné la mort dans le cadre de l’enquête sur la mort de Zak Kostopoulos. Les proches de Zak Kostopoulos ont porté plainte, demandant des poursuites pour homicide. En avril, nous avons appris que l’enquête pénale avait été close. Nous craignons dès lors que les irrégularités n’aient pas été prises en considération et que les éléments de preuve nécessaires n’aient pas été recueillis.
Le 9 avril, l’agence de recherche indépendante Forensic Architecture a publié ses conclusions sur les nouveaux éléments de preuve et a remis en lumière les irrégularités de l’enquête de la police. L’enquête disciplinaire est toujours en cours.
Action lettre terminée