«Si l’Europe s’est réjouie des images heureuses en provenance d’Autriche et d’Allemagne vendredi 4 septembre, l’accueil réservé aux réfugiés franchissant la frontière hongroise en ce moment même est tout autre : des policiers antiémeutes et le sol froid et dur pour tout matelas», a déclaré Barbora Cernusakova, spécialiste de la Hongrie à Amnesty International.
«L’absence de réaction de l’Europe est consternante, mais la Hongrie a le devoir d'offrir des conditions décentes aux personnes qui arrivent. Son approche hostile ne dissuade pas les gens de venir, elle ne fait que prolonger et exacerber l’épreuve qu’ils traversent.»
Quelque 2000 hommes, femmes et enfants, pour beaucoup originaires de Syrie et d’Afghanistan, sont arrivés à la ville frontalière hongroise de Röszke samedi 5 septembre, en provenance de la Serbie, et de nombreux autres devraient continuer à affluer dans les jours à venir. Des représentants d’Amnesty International ont vu environ 500 personnes, parmi lesquelles de nombreux enfants, finir par dormir dehors par une nuit froide et pluvieuse à côté du point de transit frontalier, où nourriture et abris étaient presque inexistants.
Des policiers hongrois ont déclaré à Amnesty International que le centre d’accueil de Röszke affichait complet, et qu’ils ne savent pas quand ni si des bus viendront chercher les réfugiés pour les emmener ailleurs. Les réfugiés commencent à se masser devant les portes du centre.
Londres – Genève, le 7 septembre 2015.
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