«Cette décision s’appuie sur une mauvaise utilisation flagrante de la législation antiterroriste, et illustre une convergence inquiétante entre deux tendances dangereuses: le recours à mauvais escient à des charges liées au terrorisme et le traitement choquant réservé aux réfugiés et aux migrants», a déclaré Gauri van Gulik, directrice adjointe du programme Europe d’Amnesty International.
«Un père de famille qui essayait d’aider ses parents, des Syriens âgés, à atteindre un lieu sûr risque désormais de passer 10 ans en prison. Des jets de pierres et l’entrée illégale dans un pays ne constituent pas des actes terroristes et ne sauraient justifier cette décision de justice d'une extrême sévérité. La condamnation d’Ahmed H pour faits de terrorisme doit être annulée en appel.»
Ahmed est toujours incarcéré, séparé de sa femme et de ses filles. Il attend que son appel soit examiné, dans l'espoir de pouvoir les rejoindre à Chypre.
Demandez aux autorités hongroises de:
- libérer Ahmed H et de mettre fin à leur utilisation abusive des lois antiterroristes;
- arrêter de faire des déclarations qui établissent un lien entre les migrations et le terrorisme, car cela risque d'influencer les poursuites engagées contre Ahmed;
- coordonner des actions pour garantir le retour rapide d'Ahmed à Chypre dès la fin de sa procédure d'appel.