À la veille de la libération anticipée le 19 janvier 2019 d’Ahmed H, Eda Seyhan, chargée de campagne d'Amnesty International sur la lutte contre le terrorisme en Europe, a déclaré:
«Après avoir passé trois ans et demi derrière les barreaux, Ahmed va enfin pouvoir retrouver son épouse et ses deux fillettes. Sa libération est un immense soulagement pour sa famille, même s’il n’aurait jamais dû être poursuivi, et encore moins condamné, pour une telle infraction.
«En utilisant de manière abusive les dispositions relatives à la lutte contre le terrorisme et en piétinant la loi dans la manière dont elles ont traité Ahmed, les autorités hongroises ont montré qu’elles sont prêtes à tout pour diaboliser les réfugiés et les migrants.» - Eda Seyhan
«Les accusations absurdes portées contre Ahmed illustrent le fait que les réfugiés et les migrants sont désignés comme boucs émissaires, tout comme ceux qui s’efforcent de les défendre. Son procès incarne parfaitement la "démocratie illibérale" du Premier ministre Viktor Orbán: il n’avait rien à voir avec la justice mais s’inscrivait dans le cadre de la répression draconienne qu’exerce le gouvernement hongrois contre les droits humains.
«En utilisant de manière abusive les dispositions relatives à la lutte contre le terrorisme et en piétinant la loi dans la manière dont elles ont traité Ahmed, les autorités hongroises ont montré qu’elles sont prêtes à tout pour diaboliser les réfugiés et les migrants.»
Complément d'information
Ahmed a été arrêté et emprisonné à la suite d'affrontements à la frontière serbo-hongroise en septembre 2015, où il a reconnu avoir lancé quelques pierres. Il avait quitté son foyer à Chypre où il était résident de l'UE pour aller aider ses parents âgés et d'autres membres de sa famille à fuir la Syrie et à trouver refuge en Europe.
En 2018, Amnesty International a remis au ministère de la Justice une pétition réclamant sa libération, signée par plus de 100'000 personnes.