Une majorité du Parlement hongrois a voté le 19 mai en faveur de l'inclusion du seul "sexe attribué à la naissance" dans les documents et les cartes d'identité au lieu d'y inscrire l'identité de genre. Le 28 mai, le Président hongrois a signé ce texte lui donnant force de loi. Les nouvelles dispositions légales violent le droit des personnes transgenres et intersexes à la vie privée ainsi que leur droit à la reconnaissance légale du genre qu'elles ont autodéterminé. Ainsi, la modification de la loi ne tient pas compte des normes internationales en matière de droits humains et ne protège pas la dignité humaine des personnes transgenres et intersexes. Amnesty International craint également que la restriction du droit des personnes à recevoir des documents en fonction de leur identité de genre n'entraîne une discrimination supplémentaire, ce qui encouragera les attaques et les crimes haineux contre ces personnes.
Selon Amnesty International, l'article 33 constitue une violation flagrante des droits fondamentaux inscrits dans la Constitution hongroise et des normes internationales en matière de droits humains. Le Commissaire hongrois aux droits humains, Ákos Kozma, a la possibilité de soumettre la nouvelle loi à la Cour constitutionnelle hongroise, ce qui permet d'entamer un examen de la conformité de la loi avec la Constitution. L'organisation des droits humains a donc lancé une campagne mondiale par e-mail dans le but de persuader le Commissaire de franchir cette étape importante: soutenez-nous dans cette démarche et demandez au Commissaire hongrois aux droits humains d'impliquer la Cour constitutionnelle !