A la suite de cette nouvelle, Elisa De Pieri, chercheuse d'Amnesty International sur l'Europe du Sud, a déclaré: «Cette décision est un grand soulagement pour les défenseurs des droits humains. Carola Rackete n’a pas hésité à mettre sa liberté en jeu pour assurer la sécurité des personnes à bord de son bateau. Ses actions doivent être saluées et encouragées plutôt que criminalisées. Il est absolument choquant qu'elle soit sur le banc des accusés.»
En secourant des femmes, des hommes et des enfants en Méditerranée et en les emmenant dans un port sûr, après des semaines d’errance en mer, Carola Rackete n’a fait que son devoir et respecté le droit international et italien. En lui refusant l’accès à un port, les autorités italiennes et maltaises ont, en revanche, violé ces mêmes lois.
Un juge a décidé le 2 juillet que Carola avait rempli son devoir de sauver des vies en mer. Cette décision l’a heureusement emporté face aux accusations portées contre elle. Carola fait pourtant toujours l'objet d'une enquête pour «facilitation présumée d’immigration irrégulière», une accusation qu'Amnesty International juge absurde.
Carola Rackete est la première victime du nouveau décret sur la sécurité, surnommé le «décret Salvini». Celui-ci comprend des mesures qui tentent de mettre fin aux opérations de sauvetage menées par les ONG. Ces mesures risquent d'entraîner encore davantage de morts en mer et un nombre encore plus grand de personnes ramenées en Libye, où les conditions de vie sont épouvantables.
«Nous appelons les députés italiens qui débattront de ces mesures dans les semaines à venir, à ne pas les adopter. Nous sommes également solidaires du Sea-Watch et de toutes les personnes à travers toute l’Europe qui demandent l'abandon des poursuites contre Carola Rackete.»