En réaction à la signature par le Kazakhstan du Deuxième protocole facultatif se rapportant au Pacte international relatif aux droits civils et politiques, qui l’engage à abolir la peine de mort, Marie Struthers, directrice du programme Europe de l’Est et Asie centrale à Amnesty International, a déclaré:
«C’est une nouvelle encourageante, car le Kazakhstan est encore plus près de rejoindre la famille grandissante des nations qui ont renoncé à ce châtiment honteux. Il doit maintenant franchir la dernière étape en abolissant la peine de mort pour tous les crimes dans sa législation et en ratifiant sans réserve le Protocole facultatif.»
La Russie, le Tadjikistan et le Bélarus sont désormais les trois seuls pays d’Europe et d’Asie centrale qui n’ont ni signé, ni ratifié le Deuxième protocole facultatif au PIDCP. Le Bélarus est le seul qui procède encore à des exécutions.
«L’abolition de ce type de châtiment à l’échelle mondiale demeure une priorité pour Amnesty International.»
Complément d’information
Au cours de la 75e session de l’Assemblée générale des Nations unies, en décembre 2019, le président du Kazakhstan, Kassym-Jomart Tokaïev, a annoncé que son pays adopterait le protocole relatif à l’abolition de la peine de mort.
Au Kazakhstan, la peine capitale est maintenue pour les crimes liés au terrorisme. Cependant, un moratoire à durée indéterminée sur son application est en vigueur depuis 2003. Les tribunaux ont cessé de prononcer la peine de mort en 2004, mais une exception a été faite en 2016, quand un homme reconnu coupable d’une fusillade meurtrière à Almaty a été condamné à mort. Il reste le seul détenu sous le coup d’une telle peine au Kazakhstan.