Il a été accusé de complicité dans le meurtre d’un policier survenu pendant les violences qui ont ébranlé pendant plusieurs jours le sud du Kirghizistan en juin 2010.
En réalité, Azimjan Askarov, membre de la communauté ouzbèke et directeur de l’organisation indépendante de défense des droits humains Vozdukh («Air»), avait filmé et photographié des violences, des homicides et des incendies volontaires visant principalement des foyers ouzbeks et d’autres bâtiments de Bazar-Korgon, la ville où il vivait. Il a affirmé qu’on l’avait roué de coups durant les trois premiers jours de sa détention, pour le forcer à «avouer» le meurtre. Aucune véritable enquête n’a été menée au Kirghizistan sur ces allégations de torture.
Le Comité des droits de l’homme de l’ONU a reconnu qu’Azimjan Askarov avait été victime d’actes de torture, qu’il avait été arrêté arbitrairement, que ses conditions de détention étaient par moments inhumaines et qu’il avait été privé du droit à un procès équitable.
Action lettre terminée