Le défenseur des droits humains Saïdjakhon Zaïnabitdinov a été libéré le 4 février à la faveur d’une amnistie présidentielle.
Il purgeait une peine de sept années d’emprisonnement, prononcée en janvier 2006 à l’issue d’un procès qui s’était déroulé dans le secret, pour diverses infractions, en particulier «diffamation» et «diffusion d’informations visant à engendrer la panique».
Président d’Apelliatsia (Appel), un groupe indépendant de défense des droits fondamentaux, il avait été témoin, en tant qu’observateur, de manifestations qui ont dégénéré à Andijan, dans l’Est du pays, les 12 et 13 mai 2005, quand des soldats avaient tiré sur la foule, blessant ou tuant de nombreuses personnes.
D’après le gouvernement, cent septante personnes ont été tuées,mais des sources officieuses,dont Apelliatsia, ont estimé le nombre de victimes à au moins cinq cents.
Les médias internationaux avaient relayé la version des événements donnée par Saïdjakhon Zaïnabitdinov, très différente de celle des autorités ouzbèkes.