En Ouzbékistan, il est courant que les autorités recourent à cette pratique avant de prolonger une peine d'emprisonnement de manière arbitraire.
En 1999, des agents des forces de sécurité ouzbèkes ont torturé le journaliste Mouhammad Bekjanov, rédacteur en chef d’un journal d’opposition interdit. Ils l’ont frappé à coups de matraque en caoutchouc, l’ont asphyxié et lui ont infligé des décharges électriques jusqu'à ce qu'il «avoue» des atteintes à la sûreté de l’État.
Bien que l'Ouzbékistan ait signé la Convention des Nations unies contre la torture, qui interdit totalement la torture et l'utilisation d'éléments de preuve obtenus sous la contrainte, ses tribunaux se fondent régulièrement sur des « aveux » obtenus par les moyens les plus brutaux qui soient. Lors du procès, un juge a rejeté les allégations de Mouhammad Bekjanov selon lesquelles il aurait été torturé, et a utilisé ses «aveux» pour le condamner à 15 ans de prison.
Mouhammad Bekjanov fait désormais partie des journalistes emprisonnés le plus longtemps au monde. Il aurait dû être libéré en 2014, mais se trouve toujours en prison, condamné à près de cinq années supplémentaires pour violation présumée du règlement de la prison.
Action lettre terminée