Maria Alekhina, Ekaterina Samoutsevitch et Nadejda Tolokonnikov sont accusées de «hooliganisme fondé sur la haine religieuse pour avoir chanté une chanson intitulée Mère de Dieu, chasse Poutine, en la cathédrale du Christ-Sauveur de Moscou le 21 février 2012.
John Dalhuisen, directeur du programme Europe et Asie centrale d’Amnesty Internationale a déclaré : «Ce procès n’aurait jamais dû avoir lieu. Ces trois chanteuses sont jugées pour un acte de protestation légitime – il ne s’agit pas d’une infraction pénale. Elles doivent être libérées immédiatement.
«Elles ont osé s’attaquer à deux piliers de la Russie moderne, à savoir le Kremlin et l’Église orthodoxe. Si de nombreuses personnes ont pu être choquées par leur action, la condamnation à sept ans de prison pour hooliganisme qu’elles encourent est largement disproportionnée.»
Quoi qu’il en soit, Amnesty International est vivement préoccupée à l’idée que Maria Alekhina, Ekaterina Samoutsevitch et Nadejda Tolokonnikova pourraient ne pas bénéficier d’un procès équitable en raison du climat extrêmement préjudiciel créé par toute une série de déclarations de la part de figures politiques et de membres du clergé appartenant aux plus hauts échelons de la société russe.
Ces déclarations ont été largement diffusées dans les médias, influençant l’opinion publique contre ces trois femmes. Ce procès est clairement motivé par des considérations politiques.»