Russie 100 artistes réclament la libération des Pussy Riot

22 juillet 2013
Plus de 100 musiciens et artistes de renommée internationale ont répondu à l’appel mondial en faveur de la libération des deux membres incarcérés des Pussy Riot, alors que doit avoir lieu l’audience en appel consacrée à leur éventuelle libération conditionnelle.

130722_Yoko_Ono_square.jpg L'artiste Yoko Ono a co-signé la lettre de soutien aux Pussy Riot. © Matt Holyoak

Voici la liste des artistes qui lancent cet appel:

Bryan Adams, Adele, Alt-J, Laurie Anderson, Animal Collective, Anti-Flag, Arcade Fire, Arch Enemy, Archive, Joan Armatrading, Joan Baez, Beardyman, Jeff Beck, Yasiin Bey, björk, Rubén Blades, Billy Bragg, Jackson Browne, Peter Buck, Tracy Chapman, Chase & Status, The Chemical Brothers, Neneh Cherry, The Clash, Coldplay, Lily Rose Cooper, Dido, Django Django, Melissa Etheridge, Siobhan Fahey, Paloma Faith, First Aid Kit, Franz Ferdinand, Foster the People, fun., Peter Gabriel, Bob Geldof, Kim Gordon, Debbie Harry, PJ Harvey, Don Henley, The Hidden Cameras, Niall Horan, Billy Joel, Sir Elton John, Ke$ha, Angelique Kidjo, The Knife, Mark Knopfler, Tom Lehrer, Sean Lennon, Annie Lennox, Lykke Li, Sir Paul McCartney, Romy Madley-Croft, Madonna, Zayn Malik, Stephen Malkmus, Marina & the Diamonds, Johnny Marr, Massive Attack, Mike Mills, Moby, Thurston Moore, Tom Morello, Alanis Morissette, James Morrison, Graham Nash, Kate Nash, Youssou N'Dour, Karen O, Yoko Ono, Clock Opera, Ozzy Osbourne, Liam Payne, Peaches, Joe Perry, Phoenix, Rain Phoenix, Portishead, Portugal. The Man, Cat Power, Radiohead, Bonnie Raitt, Rise Against, Patti Scialfa, Scissor Sisters, Paul Simon, Sleigh Bells, Patti Smith, Esperanza Spalding, Bruce Springsteen, Dave Stewart, Sting, Michael Stipe, Harry Styles, Neil Tennant, Louis Tomlinson, Pete Townshend, K T Tunstall, U2, Eddie Vedder.

Dans une lettre ouverte, coordonnée par Amnesty International dans le cadre de sa campagne pour la libération de Maria Alekhina, 25 ans, et Nadejda Tolokonnikova, 23 ans, les musiciens font part de leur soutien et affirment que le «procès terriblement inique et [l’]incarcération [des Pussy Riot] ont eu un très grand retentissement, particulièrement au sein de la communauté des artistes, des musiciens et des citoyens dans le monde entier».

La lettre se poursuit en ces termes: «Tout en comprenant qu’une action de contestation menée dans un lieu de culte puisse choquer, nous demandons aux autorités russes de revoir les sentences très lourdes prononcées, afin que vous puissiez retrouver vos enfants, vos familles et vos vies». L’une des signataires de cette lettre, Yoko Ono, a déclaré: «Je remercie les Pussy Riot de tenir bon et de continuer à croire en la liberté d’expression, et de rendre toutes les femmes du monde fières d’être des femmes.»

Lucy Macnamara, directrice des communications Art pour Amnesty, a commenté: «L’affaire des Pussy Riot a choqué les musiciens du monde entier et notre appel à signer cette lettre a reçu un accueil incroyable. Plusieurs d’entre eux m’ont confié que s’il n’est plus possible de chanter une chanson militante sans craindre d’être arrêté, c’est que quelque chose ne tourne vraiment plus rond. Espérons que les autorités russes retrouveront enfin leurs esprits et libéreront Maria et Nadejda.»

L’audience en vue d’une éventuelle libération conditionnelle intervient près d’un an après l’ouverture du procès très médiatisé de Maria Alekhina, Nadejda Tolokonnikova et d’une troisième membre du groupe, Ekaterina Samoutsevitch. Les trois femmes ont été inculpées de «hooliganisme fondé sur la haine religieuse», après que les Pussy Riot ont entonné une chanson contestataire dans la plus grande cathédrale orthodoxe de Moscou en février 2012. Elles ont été déclarées coupables et condamnées à une peine de deux ans de prison. Amnesty International a qualifié cette décision judiciaire de «coup rude» porté à la liberté d’expression en Russie. Ekaterina Samoutsevitch a plus tard bénéficié d’une libération assortie d’une mise à l’épreuve, tandis que les recours interjetés par Maria Alekhina et Nadejda Tolokonnikova ont été rejetés ; leurs demandes de libération conditionnelle seront examinées par les instances supérieures régionales cette semaine.