Le 7 octobre 2013, date à laquelle la flamme des Jeux olympiques arrive à Moscou, Amnesty International lance une campagne mondiale pour mettre en évidence les problèmes de liberté d’expression qui règnent en ce moment en Russie et qui sont en contradiction totale avec l’esprit des Jeux olympiques.
Des raisons peu convaincantes
Un petit rassemblement tournant d'une quinzaine de personnes devait avoir lieu sur la place Pouchkine à Moscou et, comme le requiert la loi russe, le projet avait été soumis au préalable aux autorités. L’organisation avait également proposé trois autres lieux où pouvait se tenir l'événement.
Dans leur réponse, les autorités moscovites écrivent que la place Pouchkine n’est «pas adaptée à la tenue d’un événement public» parce qu’il «serait impossible ... de mettre en place les conditions de sécurité» nécessaires. Elles n’indiquent pas pourquoi la sécurité de 15 personnes ne pourrait pas être assurée. Elles ne prennent pas en compte non plus les autres lieux proposés.
Les autorités russes ont suggéré que l’événement ait lieu dans un parc éloigné et paisible du quartier de Khamovniki.
Une alternative décevante
«Pourquoi les autorités n’ont-elles pas pris en compte les autres lieux que nous avions proposés?, a déclaré John Dalhuisen, directeur du programme Europe et Asie centrale de l’organisation. La réponse se trouve sans doute dans l’objectif de cet événement qui était d’attirer l’attention sur l’intolérance des autorités face à toute dissidence.»
«Il est vrai que les autorités de Moscou ont respecté la loi mais le fait qu’elles aient suggéré d'organiser cet événement dans un des parcs les moins fréquentés de Moscou en dit long sur l’état de la liberté d’expression et de réunion en Russie aujourd’hui.»
«Nous sommes déçus par la réponse des autorités et nous n’acceptons pas les raisons données pour ce refus. Nos militants ont l’intention de faire appel de cette décision.»