Vladimir Kara-Mourza est un militant politique et journaliste de renom. Il était un proche allié du dirigeant de l’opposition Boris Nemtsov et a coopéré avec l’ancien prisonnier d’opinion Mikhaïl Khodorkovski et d’autres groupes d’opposition politique, ONG de défense des droits humains et médias indépendants. Vladimir Kara-Mourza est connu pour son travail de campagne en faveur de la «Liste Magnitsky» et d’autres sanctions ciblées contre des personnes soupçonnées d’atteintes aux droits humains en Russie.
Il a survécu à deux tentatives d’empoisonnement, en 2015 et 2017. D’après le groupe d’investigation Bellingcat, avant ces empoisonnements, il avait été suivi par la même unité du Service fédéral de sécurité (FSB) qui a par la suite empoisonné Alexeï Navalny. Aucune enquête n’a été menée par les autorités russes sur ces deux empoisonnements.
Il a été déclaré coupable de «haute trahison» (article 275 du Code pénal), «dissémination délibérée de fausses informations sur les forces armées russes» (article 207.3(2) du Code pénal) et «conduite des activités d’une organisation indésirable» (article 284.1(1) du Code pénal). Ces accusations sont liées à des discours dans lesquels il a critiqué l’invasion de l’Ukraine par la Russie et à sa participation au groupe d’opposition politique Russie ouverte.