Dans le communiqué de la Cour, Amnesty International est accusée de promouvoir des « projets russophobes ». Il mentionne également que l'organisation défend la liberté d'expression et d'association en Russie et documente et dénonce les crimes contre le droit international commis par les forces armées russes en Ukraine.
Cette décision s'appuie sur une loi russe qui, en soi, viole le droit international. Elle est dénuée de fondement et accuse Amnesty International d'activités que l'organisation n'est pas autorisée à mener en vertu de ses statuts et de ses directives.
«Les autorités se trompent si elles pensent que nous allons cesser notre travail simplement parce qu'elles qualifient notre organisation comme 'indésirable'. Bien au contraire.»
Agnès Callamard, secrétaire générale internationale d'Amnesty International
Cette décision intervient trois ans après que les autorités russes ont bloqué l'accès aux sites web d'Amnesty International en Russie et fermé le bureau de l'organisation à Moscou. Une expulsion qui expose les organisations partenaires et les soutiens individuels, les journalistes et autres personnes qui collaborent avec Amnesty ou qui sont considérés par les autorités comme des sympathisant·e·x·s ou des promoteur·rice·x·s de l'organisation à des poursuites pénales en Russie.
La secrétaire générale d'Amnesty International, Agnès Callamard, a réagi à cette nouvelle en déclarant : « Cette décision s'inscrit dans le cadre des efforts déployés par le gouvernement russe pour réduire au silence les voix dissidentes et isoler la société civile. »
L'engagement en faveur des droits humains se poursuit
«Les autorités se trompent lourdement si elles pensent que nous allons cesser notre travail de documentation et de dénonciation des violations des droits humains en qualifiant notre organisation d'« indésirable » – bien au contraire», a ajouté Agnès Callamard. «Nous ne céderons pas aux menaces et continuerons sans relâche à œuvrer pour que les personnes en Russie puissent exercer leurs droits humains sans discrimination. Nous continuerons à documenter les crimes de guerre commis par la Russie en Ukraine et à en parler dans le monde entier. Nous redoublerons d'efforts pour dénoncer les violations flagrantes des droits humains commises par la Russie dans son pays et à l'étranger.»
«Nous ne cesserons jamais de lutter pour la libération des prisonniers détenus pour des raisons de conscience parce qu'ils défendent les droits humains, ni pour l'abrogation des lois répressives qui empêchent les Russes de dénoncer les injustices. Nous continuerons à œuvrer sans relâche pour que tous ceux qui sont responsables de graves violations des droits humains, que ce soit en Russie, en Ukraine ou ailleurs, soient traduits en justice.»