Mon Balaj, 26 ans, et Arben Xheladini, 34 ans, ont été abattus par des policiers non identifiés le 10 février 2007 au cours d’une manifestation d’Albanais du Kosovo en faveur de l’indépendance de cette province, à Pristina, la capitale. Ces agents appartenaient à une unité de la police spéciale roumaine dépendant de la Mission d’administration intérimaire des Nations unies au Kosovo (MINUK).
Ils ont utilisé du gaz lacrymogène et tiré des balles en caoutchouc pour disperser les manifestants. Mon Balaj et Arben Xheladini ont été touchés à la tête par ces projectiles et ont succombé à leurs blessures. Quatre-vingt-sept autres personnes ont été blessées. Malgré l’enquête interne de la MINUK, qui a établi la responsabilité de policiers roumains « inconnus », personne n’a été traduit en justice.
En mars 2008, les parents de Mon Balaj et d’Arben Xheladini ont porté plainte contre la MINUK auprès du Groupe consultatif sur les droits de l’homme. Cette instance a été créée par la MINUK afin que les personnes dont les droits ont été bafoués par des membres de son personnel puissent bénéficier de voies de recours. Elle n’est pas habilitée à effectuer des investigations pénales mais peut recommander l’ouverture d’enquêtes.
La MINUK a tenté à plusieurs reprises d’entraver le travail mené par le Groupe consultatif sur les droits de l’homme sur l’homicide de Mon Balaj et Arben Xheladini, notamment en refusant d’assister à ses audiences publiques. Par ailleurs, la MINUK a proposé une réparation aux familles des victimes mais celles-ci, initialement, devaient renoncer à tout recours si elles acceptaient cette réparation. Finalement, en octobre 2009, la MINUK a instauré un nouveau règlement, qui pourrait mettre un terme à l’examen de cette plainte.
Revendications de l'action terminée
Excellence,
Mon Balaj, 26 ans, et Arben Xheladini, 34 ans, ont été abattus par des policiers non identifiés le 10 février 2007 au cours d’une manifestation d’Albanais du Kosovo en faveur de l’indépendance de cette province, à Pristina. Les agents ont utilisé du gaz lacrymogène et tiré des balles en caoutchouc pour disperser les manifestants. Mon Balaj et Arben Xheladini ont été touchés à la tête par ces projectiles et ont succombé à leurs blessures. Malgré l’enquête interne de la MINUK, qui a établi la responsabilité de policiers roumains « inconnus », personne n’a été traduit en justice.
En mars 2008, les parents de Mon Balaj et d’Arben Xheladini ont porté plainte contre la MINUK auprès du Groupe consultatif sur les droits de l’homme. La MINUK a tenté à plusieurs reprises d’entraver le travail mené par le Groupe consultatif sur les droits de l’homme sur l’homicide de Mon Balaj et Arben Xheladini, notamment en refusant d’assister à ses audiences publiques. En octobre 2009, la MINUK a instauré un nouveau règlement, qui pourrait mettre un terme à l’examen de cette plainte.
Je suis très préoccupé·e par cette situation et vous demande, Votre Excellence, de veiller à ce que les proches de Mon Balaj et d’Arben Xheladini bénéficient de réparations suffisantes sous forme de restitution, d’indemnisation, de réadaptation, de réhabilitation et de garanties de non-répétition. Je vous exhorte également à veiller que la MINUK coopère avec le Groupe consultatif sur les droits de l’homme afin que celui-ci examine l’affaire en question, le cas échéant lors d’une audience publique.
Dans cette attente, je vous prie de croire, Votre Excellence en l’expression de ma haute considération.
Cette lettre fait partie des Lettres contre l’oubli de mai 2010.
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