© Amnesty International
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Initiative «le droit suisse au lieu de juges étrangers» Amnesty international satisfaite du rejet de l’initiative sur l’autodétermination

Communiqué de presse publié le 5 juillet 2017, Genève. Contact du service de presse
La Section suisse d’Amnesty International salue le message du Conseil fédéral relatif à l’initiative «le droit suisse plutôt que les juges étrangers». Le gouvernement a rejeté sans ambiguïté l’initiative et montré son attachement à la CEDH.

«L’initiative constitue une attaque frontale contre les droits humains et l’État de droit. Elle vise ouvertement la dénonciation de la Convention européenne des droits de l’homme (CEDH) et le retrait du Conseil de l’Europe. Le Conseil fédéral a aujourd’hui pris l’unique décision possible en rejetant l’initiative» a déclaré Nadia Boehlen, porte-parole de la Section suisse d’Amnesty International.

«Pourquoi la Suisse devrait-elle rompre les accords internationaux qu’elle a conclus et mettre en jeu sa crédibilité ? Cela ne saurait être dans l’intérêt du pays et cela aussi le Conseil fédéral l’a bien compris ». La Suisse reste un modèle dans le domaine des droits humains. Un retrait de la CEDH donnerait un signal dangereux en particulier à des pays comme la Turquie, la Russie ou la Hongrie dans lesquels les droits humains sont déjà menacés.

«L’unique but de l’initiative est de provoquer la sortie de la CEDH et de faire ainsi tomber l’obstacle qui se dresse contre les initiatives contraires aux droits humains. Il deviendrait ainsi plus facile de faire de la politique sur le dos des minorités» a déclaré Nadia Boehlen.

La campagne d’Amnesty International en faveur de la CEDH

Pour que les citoyennes et citoyens rejettent à une large majorité cette initiative il est nécessaire que la société civile se mobilise fortement. Amnesty International va donc s’engager avec de très nombreux activistes bénévoles tout au long de la campagne de votation pour amener la population de tout le pays à saisir quels sont les vrais enjeux des droits humains et de la CEDH.

«Nous voulons faire comprendre clairement à la classe politique que le rejet de l’État de droit et des valeurs fondamentales de la démocratie ne peut être accepté par les citoyennes et les citoyens de notre pays», affirme Nadia Boehlen «Amnesty International va mettre toutes ses forces dans la bataille contre cette dangereuse  initiative».

Questions & réponses d’Amnesty International sur l’initiative