Amnesty International ne montre aucune compréhension vis-à-vis du retard de l’Office fédéral des migrations dans l’introduction d’observateurs indépendants lors de renvois forcés, qui interviendra seulement à partir de mi 2011. Cette décision est particulièrement regrettable alors que l’enquête sur les causes exactes du décès du requérant d’asile nigérian survenu en mars 2010 lors d’un renvoi forcé n’est toujours pas terminée.
Amnesty International continue d’exiger que des observateurs et observatrices indépendants accompagnent les renvois forcés dès le 1er janvier 2011. Selon des déclarations de témoins, ces vols donnent parfois lieu à des scènes de violence. Ces situations mettent toutes les personnes concernées en danger, tant les personnes renvoyées que le personnel de police impliqué.
La présence d’observateurs indépendants contribue à établir un climat de confiance et à diminuer l’escalade de la violence, avant et durant le vol. Elle est de plus nécessaire pour la transparence dans un domaine particulièrement difficile de travail de la police et protège tant les policiers impliqués que les personnes renvoyées contre des allégations infondées.
Amnesty International exige que l’Office des migrations présente une solution intérimaire, au plus tard à partir du 1er janvier 2011. Les vols durant lesquels des personnes sont ligotées doivent en particulier impérativement être accompagnés. Chaque renvoi forcé comprend un risque de conflit et requiert pour cette raison un accompagnement indépendant qui agisse en vue de prévenir les conflits.
Communiqué de presse publié le 11 novembre 2010, Berne/Lausanne.
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