Suisse: votation sur les armes Déception d’Amnesty International

Amnesty International a exprimé sa déception face au rejet de l’initiative populaire «Pour la protection face à la violence des armes». La Suisse a manqué l’occasion de se profiler sur la scène internationale en refusant l’instauration d’un registre central des armes, qui sera pourtant l’une des obligations principales imposées aux États qui voudront être partie au futur traité international sur le commerce des armes, actuellement en négociation avec la participation active de notre pays. L’organisation regrette également qu’une meilleure protection contre la violence au sein du couple n’ait pas obtenu l’aval du peuple.

«La Suisse a manqué l’occasion de jouer un rôle de pionnier sur la scène internationale en devançant, par la création d’un registre central, les exigences du futur traité international sur le commerce des armes», a déclaré Manon Schick, nouvelle directrice de la Section suisse d’Amnesty International. «La future ratification de ce traité par notre pays est d’ores et déjà prétéritée.»

Amnesty International milite depuis longtemps en faveur d’une meilleure prévention de la violence au sein du couple. «Nous sommes très déçus. Nous pensons que la restriction de l’accès aux armes à feu aux seules personnes qui en ont réellement besoin permet d’éviter une issue fatale à bien des disputes. C’est regrettable que la majorité de la population suisse n’ait pas jugé que la place d’une arme n’est pas à la maison», a souligné Manon Schick.

Communiqué de presse publié le 13 février 2011, Berne.
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