Cette disposition interdit toute forme de mutilation génitale féminine et est applicable non seulement aux mutilations qui ont été commises sur notre territoire mais également – et c’est là sa force – à celles qui ont été perpétrées à l’étranger par des ressortissants suisses ou par des étrangers résidant normalement dans notre pays. La peine encourue peut aller jusqu'à 10 ans de privation de liberté. Amnesty International se réjouit de l’acceptation de cette initiative qu’elle avait soutenu dès son lancement en 2005.
La pénalisation de cette violation des droits des femmes n'est toutefois pas une solution miracle: il importe qu'elle soit accompagnée d'un soigneux travail de prévention mené en étroite collaboration avec les communautés de migrant-e-s potentiellement concernées.
Pour rappel, ce ne sont pas moins de 6'000 à 7'000 fillettes et jeunes filles qui sont, selon une étude de l’UNICEF, menacées de mutilations sexuelles en Suisse.
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