Manifestation de solidarité organisée par Amnesty International à Berne Pour le respect des droits humains au Moyen-Orient: stop au bain de sang en Libye!

Le courage démontré par celles et ceux qui descendent dans la rue en Libye pour réclamer la démocratie et la justice est un exemple pour les personnes qui vivent dans des régimes répressifs. 300 personnes, dont des Libyen·ne·s vivant en Suisse, ont répondu à l'appel d'Amnesty International et se sont rassemblées le 23 janvier à Berne pour montrer un signe de solidarité avec ces populations. L’organisation de défense des droits humains appelle les autorités suisses à tout entreprendre pour faire cesser immédiatement le bain de sang et soutenir activement la transition démocratique, en Libye et dans le reste du monde arabe.

© Müller LütolfLieu de la manifestation : 18h, Waisenhausplatz, Berne
Orateur et oratrices : Fathi Saleh, Comité libyen Vérité et Justice ; Margret Kiener Nellen, conseillère nationale socialiste ; Antonia Bertschinger, Amnesty International.

Les événements qui se déroulent actuellement au Moyen-Orient montrent avec évidence que les régimes autoritaires ne sont pas des partenaires fiables. La politique de la Suisse et des pays européens doit se baser durablement sur les principes des droits humains.

Amnesty International exige une politique étrangère qui fasse une claire distinction entre régimes démocratiques et régimes autoritaires:

  • il faut soutenir la transition vers la démocratie par tous les moyens possibles
  • des fortunes acquises illégalement par des chefs d’Etat de régimes autoritaires ne doivent pas arriver en Suisse. La Suisse doit communiquer de façon transparente sur les fortunes déposées dans ses banques. Les fonds illicites doivent être restitués et servir à reconstruire de façon urgente une société plus juste et un état de droit
  • les régimes autoritaires ne doivent pas recevoir des armes ou des équipements pour la police
  • justice pour les victimes: les chefs d’Etat de régimes autoritaires doivent être traduits en justice.

En tant qu’Etat membre de Schengen et de l’agence européenne aux frontières extérieures Frontex, la Suisse a la responsabilité de veiller à la sécurité des bateaux de réfugiés en provenance de Libye ou d’autres pays. L’organisation de défense des droits humains est préoccupée par les déclarations de politiciennes et politiciens suisses qui exigent le renforcement des frontières extérieures de l’Europe au vu de la crise humanitaire actuelle.

Les réfugiés ont droit à une protection internationale et doivent recevoir un accès sans réserve à une procédure d’asile équitable. La responsabilité de prendre en charge les requérants doit être assumée par tous les Etats européens et également par la Suisse.

Communiqué de presse publié le 23 février 2011, actualisé le 24 février 2011, Berne.
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