Les chiffres disponibles aujourd’hui viennent confirmer ces déclarations. Selon une dépêche de l’ATS du 12 janvier 2012, de plus en plus de requérant·e·s d’asile débouté·e·s disparaissent au lieu de solliciter l’aide d’urgence.
Au cours d’une campagne de plusieurs mois lancée en 2011, (www.campagne-urgence.ch), Amnesty International, l’Organisation suisse d’aide aux réfugiés (OSAR), l’Observatoire suisse du droit d’asile et des étrangers et Solidarités sans frontières ont dénoncé le fait que le régime de l’aide d’urgence n’incite pas les requérant·e·s débouté·e·s à quitter la Suisse, mais tend au contraire à les humilier, à les déprimer et à les rendre physiquement malades. Les personnes vulnérables, les familles avec de jeunes enfants et les malades sont particulièrement touchés.
Les personnes qui disposent d’un réseau social en Suisse passent à la clandestinité pour se soustraire aux conditions souvent humiliantes liées à l’aide d’urgence. Les expériences faites dans d’autres pays européens ont également démontré que les mesures répressives dans le domaine de l’asile n’apportent aucune solution aux problèmes, mais contribuent au contraire à faire grossir les rangs des personnes en situation irrégulière.