Assemblée générale à Nyon. © Alexandra Karle
Assemblée générale à Nyon. © Alexandra Karle

Assemblée générale 2013 à Nyon Amnesty appelle à voter Non à la révision de la Loi sur l'asile

05 mai 2013.
Nyon, le 5 mai 2013. Réunis en Assemblée générale à Nyon les 4 et 5 mai, les membres de la Section suisse d'Amnesty International ont appelé à voter « NON » à la révision de la Loi sur l'asile le 9 juin prochain. L'organisation a par ailleurs lancé la campagne « Exprime-toi, Liberté » en faveur de la liberté d'expression, de conscience et de religion en Afrique du Nord et au Moyen-Orient.

La Section suisse d'Amnesty International a réitéré sa décision de voter contre les durcissements de la Loi sur l'asile le 9 juin prochain. Parmi les mesures soumises au vote - et déjà introduites dans la loi grâce à la clause d'urgence en octobre 2012 - figurent la suppression de la possibilité de déposer une demande d'asile auprès d'une représentation diplomatique et la non-reconnaissance de la désertion et du refus de servir comme motifs d'asile. D'après l'organisation, ces pratiques sont pourtant des éléments nécessaires d'une politique de l'asile conforme à la Convention de Genève sur les réfugiés.

« L'objectif de la législation suisse sur l'asile devrait être de protéger les personnes qui en sont dignes et les personnes persécutées au sens du droit international relatif aux réfugiés. Au lieu de cela, la classe politique l'utilise de plus en plus comme instrument d'intimidation, en réaction au catastrophisme et à la fièvre xénophobe des partis de droite », a déclaré Manon Schick, Directrice de la Section suisse d'Amnesty International.

L'organisation s'engage pour une politique d'asile à la fois humaine et équitable qui comprend : une procédure courte assortie d'une protection juridique ; un hébergement correct et un accompagnement social ; une aide et des conseils en vue du retour ainsi que l'abandon, dans une large mesure, des renvois sous la contrainte.

Liberté d'expression au Moyen-Orient et en Afrique du Nord

Deux ans et demi après le début du Printemps arabe, aussi bien en Egypte qu'en Tunisie, les dispositions constitutionnelles ou légales en vigueur restreignent la liberté d'expression au nom de la religion et de l'ordre public. Avec des intervenants du monde arabe, Amnesty International a évalué le climat de la région en matière de droits humains, notamment sous l'angle de la liberté d'expression. L'organisation demande notamment au gouvernement tunisien de lever les restrictions actuellement imposées à la liberté d'expression par la législation.