La section suisse d'Amnesty International est consternée par l'acceptation de l'initiative populaire dite «anti-burqa».
«C'est un triste jour pour les droits humains en Tessin», a déclaré Manon Schick, directrice générale de la Section suisse d'Amnesty International. «La peur et la création artificielle d’un problème qui n’en est pas un l’ont emporté sur la raison et le respect, au détriment des droits fondamentaux de toute la population.»
L'organisation de défense des droits humains souligne qu’après ce résultat, la défense des droits des femmes, indépendamment de leur origine, doit demeurer sur l’agenda politique. Il est d’autant plus nécessaire de promouvoir la mise en œuvre de projets et de mesures qui encouragent la participation des femmes à la vie sociale et politique du canton.
La modification de la Constitution tessinoise acceptée aujourd'hui devra obtenir l'aval du Parlement fédéral avant d’entrer en vigueur. Amnesty International attend une position claire de l’Assemblée fédérale en faveur de la défense des valeurs inscrites dans la Constitution suisse, en particulier le droit à la liberté de religion.
Communiqué de presse publié le 22 septembre 2013, Berne, Lausanne.
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