Nouvelle législature Les droits humains au Palais fédéral

«Les droits humains au Palais fédéral», c’est le titre du document publié par la Section suisse d’Amnesty International en vue de la prochaine législature. Alors que les droits humains sont remis en cause par certains élus, l’organisation de défense des droits humains rappelle aux candidats et aux partis politiques la place centrale que doivent occuper ces droits dans le processus législatif et présente ses 38 recommandations pour les quatre ans à venir.

«Les droits humains ne sont pas un «produit de luxe» réservé aux périodes de beau temps et qu’on peut allégrement supprimer quand survient une crise», déclare Manon Schick, directrice générale de la Section suisse d’Amnesty International en introduction à un document de dix-huit pages publié à l’attention des partis politiques et des futurs membres des Chambres fédérales. «Ils constituent la clé de voûte de notre démocratie, qui doit guider toutes les décisions des parlementaires.»

«Les droits humains ne sont pas un «produit de luxe» réservé aux périodes de beau temps et qu’on peut allégrement supprimer quand survient une crise.»
Manon Schick, directrice générale de la Section suisse d’Amnesty International

Les parlementaires ont un rôle essentiel à jouer dans la mise en œuvre effective des normes internationales en matière de droits humains à l’échelon national. En légiférant, en participant à la ratification de conventions internationales, en demandant des comptes à l’exécutif, en établissant des relations avec la société civile et en favorisant la création d’une culture des droits humains omniprésente, ils accomplissent une mission de protection des droits fondamentaux et sont les garants des droits humains.

En onze chapitres, Amnesty International formule ses recommandations au futur Parlement fédéral. Du droit d’asile aux droits des LGBTI, au contrôle des armes  et à la lutte contre les discriminations, ce ne sont ainsi pas moins de trente-huit recommandations qui sont ainsi adressées aux futurs parlementaires.

«En comparaison avec de nombreuses régions, on peut dire que les droits fondamentaux sont globalement respectés dans notre pays. Il y a malgré tout quelques domaines où des progrès restent à faire», souligne Manon Schick. «Ce sont ces domaines que nous avons répertoriés dans cet agenda pour les droits humains, que nous allons adresser à tous les parlementaires.»

«Amnesty International espère être entendue ; si ses recommandations sont suivies, la Suisse aura, à la fin de la prochaine législature, apporté une contribution sensible à l’amélioration de la situation des droits humains, à l’intérieur de ses frontières comme dans le monde entier» ajoute Manon Schick.

Le document «Les droits humains au Palais fédéral» est disponible en version intégrale (18 pages) et résumée (4 pages).