Un tribunal genevois a confirmé que l'ancien chef de la police guatémaltèque devra purger sa peine. © DR
Un tribunal genevois a confirmé que l'ancien chef de la police guatémaltèque devra purger sa peine. © DR

Procès Sperisen Condamnation confirmée en appel, une victoire contre l'impunité

Erwin Sperisen l’ancien chef de la police du Guatemala, double national suisse et guatémaltèque, a vu aujourd’hui sa condamnation à vie confirmée par la Cour d’appel de Genève. Il était accusé d’avoir ordonné l’assassinat de six détenus et d’en avoir lui-même abattu un autre lors d’une mutinerie dans la prison d’El Pavon en 2006.

Amnesty International salue cette décision de la justice genevoise qui marque une nouvelle étape dans la lutte contre l’impunité. Sperisen a fui le Guatemala pour éviter d’y être jugé. Il a fait un mauvais calcul puisque la justice genevoise appliquant sa compétence universelle l’a jugé et condamné à l’issue d’un procès équitable.

«Ce jugement démontre que désormais les auteurs de graves violations des droits humains ne sont plus à l’abri d’un jugement, même lorsqu’ils s’enfuient à l’étranger. Le procès genevois est à ce titre symbolique », a déclaré Alain Bovard, juriste à la Section suisse d’Amnesty International. «Sperisen a joué la carte de la fuite, il a finalement perdu sa partie de poker contre la justice. Il est important de noter que cette dernière a respecté les règles du jeu, à savoir les normes internationales en matière de procès équitable».

Communiqué de presse publié le 13 mai 2015, Berne - Genève.
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