Le cas de Denise Chervet (à lire sous Dangers liés aux équipements) illustre un des groupes cibles qui sont, à la connaissance d’Amnesty International, le plus souvent visés par des interventions de police arbitraires: les altermondialistes, les requérant·e·s d’asile, les Noir·e·s, les supporters de football ainsi que les jeunes de moins de 18 ans.
Amnesty International a recueilli les allégations de Noir·e·s exposé·e·s à des pratiques discriminatoires et de contrôles au faciès. Ces personnes ont fait état de contrôles de la bouche par étranglement, de ligotage dans une position dangereuse, de la pose de menottes plastiques trop serrées provoquant des blessures, de conduite infondée au poste de police, de fouilles corporelles en des lieux accessibles au public, ainsi que de contrôles des orifices corporels et de détentions arbitraires à des fins d’humiliation. Amnesty International estime que le principe du «profilage» sur une base raciale ou ethnique viole les droits humains inscrits dans les normes internationales. Il a un effet dévastateur sur les victimes et leurs familles et sur les relations entre communautés en conduisant à une stigmatisation de certaines minorités.
Extrait du résumé du rapport Police, justice et droits humains, pratiques policières et droits humains en Suisse, préoccupations et re commandations d’Amnesty International, publié en juin 2007.