Grâce à l’engagement de nombreux groupes, 8'128 signatures ont pu être récoltées pour la pétition adressée à la Conférence des directrices et directeurs des départements cantonaux de justice et police (CCDJP). Le 15 mai 2008, elles ont été remises à la CCDJP par Amnesty International.
La remise des signatures a donné lieu à une discussion d’une heure et demie entre une délégation d’Amnesty et le président de la CCDJP et de la CCPCS (Conférence des commandants des polices cantonales de Suisse), ainsi qu’avec le Secrétaire de la CCDJP. Nous avons pu discuter et présenter les principaux arguments de notre campagne.
Voilà ce qui est ressorti de la discussion:
- Le rapport d’Amnesty International a conduit à des nombreuses discussions aussi bien chez les commandant·e·s de police qu’auprès des directeurs et directrices de police. Nos principales revendications vont être discutées au sein de la Conférence en entier, c’est pourquoi ils n’ont pas pu nous fournir une réponse définitive.
- Dans le domaine de l’éducation aux droits humains, des pas significatifs ont été franchis ces dernières années. Cependant, les aspirant·e·s policier et policières ne sont toujours pas interrogés sur les droits humains et l’étique lors de leurs examens finaux. Cela montre le peu d'importance qui est donnée à cette matière.
- La revendication adressée aux commandant·e·s d’adopter un code étique et une instance indépendante de plaintes sera discutée lors de la prochaine séance.
- En ce qui concerne les services privés de sécurité, un concordat suisse est en train d'être mis en place ayant pour but de formuler des revendications claires aux entreprises privées de sécurité. Ces revendications seront liées aux nouvelles charges qui leur sont affectées. Plus les tâches sont difficiles, meilleure doit être la formation.
Amnesty International surveillera la pratique des corps de police suisse et essaiera de continuer à faire pression sur ces derniers au moyen de contacts bilatéraux.