Denise Graf, coordonnatrice asile à Amnesty Suisse, prend position sur le possible renvoi de demandeurs d’asile érythréens déboutés. © Amnesty International
Denise Graf, coordonnatrice asile à Amnesty Suisse, prend position sur le possible renvoi de demandeurs d’asile érythréens déboutés. © Amnesty International

Jugement du Tribunal administratif fédéral Érythrée: La sécurité des personnes renvoyées n’est pas garantie

Communiqué de presse publié le 31 août 2017, Berne. Contact du service de presse
Denise Graf, coordonnatrice asile à Amnesty Suisse, prend position de la manière suivante suite au jugement du Tribunal administratif fédéral sur le possible renvoi de demandeurs d’asile érythréens déboutés.

«L'Érythrée est une dictature qui ne peut garantir la sécurité des demandeurs d'asile renvoyés. Les personnes qui ont quitté illégalement ce pays risquent l’emprisonnement ou d’autres peines.» - Denise Graf

«Un rapport de l'ONU et divers rapports d’organisations de défense des droits humains continuent à faire état de graves violations des droits humains en Érythrée. Le Tribunal administratif fédéral a souligné à maintes reprises que nos autorités ignoraient beaucoup d’éléments par rapport à la situation dans ce pays. Tant que les délégations de l'ONU – sans parler des organisations de défense des droits humains – ne sont pas autorisées à voyager en Erythrée, et que nous ne savons pas ce qui se passe réellement avec les personnes renvoyées, la Suisse ne peut pas expulser de demandeurs d'asile dans ce pays. L'Érythrée est une dictature qui ne peut garantir leur sécurité. Les personnes qui ont quitté illégalement ce pays risquent l’emprisonnement ou d’autres peines.»

«Seuls quelques demandeurs d'asile dont la demande est définitivement rejetée retourneront volontairement en Érythrée, tant ils craignent des mesures répressives. Sans statut qui leur accorde une protection en Suisse, ils se retrouveront à l’aide d’urgence et seront poussés aux marges de la société avec les risques que cela comporte.»