Protéger la venue de la délégation chinoise en Suisse de toute critique sous forme de manifestations est problématique d’après la Section suisse d'Amnesty International. À Genève, les organisations tibétaines attendent toujours d’obtenir une autorisation pour manifester devant le siège de l'ONU. Et la décision des autorités de la ville de Berne d’autoriser une manifestation uniquement hors de la vue de la délégation chinoise doit être considérée comme une atteinte sérieuse au droit à la liberté d'expression et de rassemblement.
Peine de mort et violations de la liberté d'expression
En outre, les violations des droits humains en Chine doivent être abordées dans les entretiens officiels. «Le Conseil fédéral doit traiter ouvertement des questions telles que les violations systématiques de la liberté d’expression ou le recours à la peine capitale en Chine dans le cadre de ses contacts avec Xi Jinping et sa délégation», estime Reto Rufer, expert sur la Chine à Amnesty International Suisse.
La situation des droits humains s’est considérablement détériorée depuis l’entrée en fonction de Xi Jinping en 2013. Ceci notamment suite à l'adoption de plusieurs nouvelles lois qui contiennent des définitions très vagues de la « sécurité nationale » et des motifs d’infractions flous tels que «séparatisme» ou «incitation à l'agitation sociale».