«Notre Parlement s’est exprimé en faveur d’une protection renforcée des droits humains et pour que la Suisse soit considérée comme un partenaire de confiance», a déclaré Manon Schick, directrice de la Section suisse d’Amnesty International.
«Le Conseil national n’est heureusement pas tombé dans le piège d’un contre-projet qui n’aurait fait que créer de nouvelles incertitudes et légitimer inutilement l’initiative. Même l’argument de la prétendue suprématie du droit national n’a rencontré que peu d’écho dans les débats. C’est un signe clair qui a été donné: l’Assemblée fédérale, le Conseil fédéral et la très grande majorité des partis politiques et des associations disent NON à cette dangereuse initiative!», se réjouit Manon Schick.
Baliser la route pour les États de non-droit
L’initiative dite «des juges étrangers» est en fait une initiative anti-droits humains. «Son acceptation aurait pour conséquence la dénonciation de la Convention européenne des droits de l’homme (CEDH) par la Suisse. Cela représenterait un signal catastrophique donné à nos voisins européens et baliserait le chemin pour les États qui aimeraient – aujourd’hui plutôt que demain – supprimer la protection européenne des droits humains», a ajouté Manon Schick.
Le sort réservé à l’initiative est l’objet de toutes les attentions au niveau international. Notre pays pourrait prochainement devenir celui qui aura saboté le système européen de protection des droits humains, avertit Amnesty International. A l’heure où la crise des droits humains frappe certains pays d’Europe comme la Russie, la Turquie ou encore la Hongrie, le rôle de la CEDH est plus important que jamais. C’est elle qui garantit nos droits et protège les libertés des générations à venir contre les dérives autoritaires en Europe.
Populariser les droits humains
A l’approche de la votation, Amnesty International va promouvoir les droits humains dans toute la Suisse et tenter de mobiliser le plus grand nombre possible de citoyens et de citoyennes contre l’initiative dite «des juges étrangers». Des militantes et des militants seront présents avec des stands dans tous les coins du pays. L’objectif de la Section suisse d’Amnesty International est de populariser les droits humains et de sensibiliser aux dangers de l’initiative de l’UDC sur laquelle le peuple devra probablement se prononcer à fin novembre 2018.
Plus d’informations sur notre campagne: www.amnesty.ch/force
Arguments contre l’initiative sous forme de Questions & réponses