Pas d'écoles, pas d'installations sanitaires suffisantes, des bâches comme logement. Environ 5 200 enfants et adolescent·e·s vivent actuellement, sans le soutien de leurs parents, dans des conditions catastrophiques sur les îles de la mer Égée. Les camps de réfugiés sont massivement surpeuplés. Dans et autour du camp militaire de Moria, qui a été conçu à l'origine comme un camp militaire pour 2800 personnes, il y a actuellement environ 19 000 réfugiés, dont bien plus de 1000 sont des mineur·e·s non accompagné·e·s.
Dans le même temps, la Suisse enregistre le plus faible nombre de demandes d'asile depuis 2007. Néanmoins, la conseillère fédérale Karin Keller-Sutter n'a été disposée jusqu'à présent à autoriser l’admission qu’à des enfants ayant des «liens familiaux» avec la Suisse. Il s’agit toutefois d’un engagement auquel la Suisse a de toute façon souscrit en vertu du règlement de Dublin (art. 6 et 8).
Les enfants de Moria et d'autres îles grecques ont besoin de protection - même s'ils n'ont pas de famille en Suisse. La Suisse peut et doit offrir un abri à ces mineur·e·s. C'est pourquoi la pétition «Protection des enfants et des jeunes en fuite» demande au Conseil fédéral d’admettre l'entrée en Suisse de 200 enfants et adolescent·e·s non accompagné·e·s en provenance des îles grecques de la mer Égée. Amnesty soutient cette pétition.